Divertissements physiques avant la révolution : Différence entre versions
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===Les divertissements des matelots à Brest pour le 1er mai=== | ===Les divertissements des matelots à Brest pour le 1er mai=== | ||
− | On enregistre qu'à [[Brest]], les jours de grande solennité, le 1er mai, on donnait une cocagne aux matelots, très propre à [[image:Matelots serrant un hunier-Morel Fatio-img 3163.jpg|300px|left]]leur donner l'agilité nécessaire à leur état. Il s'agissait d'un mât suiffé avec en haut une hune. On se battait pour arriver au sommet prendre des rubans et des oranges. | + | On enregistre qu'à [[is_city::Brest]], les jours de grande solennité, le 1er mai, on donnait une cocagne aux matelots, très propre à [[image:Matelots serrant un hunier-Morel Fatio-img 3163.jpg|300px|left]]leur donner l'agilité nécessaire à leur état. Il s'agissait d'un mât suiffé avec en haut une hune. On se battait pour arriver au sommet prendre des rubans et des oranges. |
===La distraction des Bretons=== | ===La distraction des Bretons=== | ||
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Il constate qu'à l'école la situation n'est guère plus encourageante. ''"Le collège abandonné, les enfants sont partout sans aller à l'école, il n'y a ni maître d'escrime, ni maître de danse"''. L'abbé '''COYER''' en visite dans les collèges dont il a la responsabilité se lamente aussi, dès 1770 de cette chute des activités anciennes. Dans les collèges on ne fait que travailler. Il veut ressusciter les jeux chez les enfants (sauter, grimper, lutter, nager). Il s'agit peut-être d'une baisse naturelle de l'engouement, mais l'explication peut aussi être cherchée dans l'attitude de l'église qui tolère les exercices, les contrôle, mais en fait souhaiterait bien pouvoir les interdire. Rapportons de '''BOUET''' et '''PERRIN''' dans ''"la vie des Bretons d'Armorique"'' 1844 : Ils expliquent ainsi l'évolution de l'église. A l'origine la danse avait un caractère sacré : ''"les premiers apôtres du catholicisme, fidèles à leur système de sanctifier tout ce qu'ils ne pouvaient déraciner de l'ancien culte, reconnurent la légitimité de ces danses, et elles continueront dans les temples et les cimetières chrétiens, où malgré les foudres du pape '''ZACHARIE''', elles n'étaient pas encore partout abolies au milieu du siècle dernier. Mais les temps ont changé. les joueurs de biniou ne sont plus représentés aux fidèles que comme des agents de perdition : la danse déchue est redevenue profane. Les prêtres modernes en ont fait un péché, en ont fait un crime. N'y a-t-il pas dans cet anathème un fâcheux rigorisme. Proscrivez l'abus mais permettez l'usage. L'homme laborieux a besoin de distractions et la jeunesse d'amusements"''. | Il constate qu'à l'école la situation n'est guère plus encourageante. ''"Le collège abandonné, les enfants sont partout sans aller à l'école, il n'y a ni maître d'escrime, ni maître de danse"''. L'abbé '''COYER''' en visite dans les collèges dont il a la responsabilité se lamente aussi, dès 1770 de cette chute des activités anciennes. Dans les collèges on ne fait que travailler. Il veut ressusciter les jeux chez les enfants (sauter, grimper, lutter, nager). Il s'agit peut-être d'une baisse naturelle de l'engouement, mais l'explication peut aussi être cherchée dans l'attitude de l'église qui tolère les exercices, les contrôle, mais en fait souhaiterait bien pouvoir les interdire. Rapportons de '''BOUET''' et '''PERRIN''' dans ''"la vie des Bretons d'Armorique"'' 1844 : Ils expliquent ainsi l'évolution de l'église. A l'origine la danse avait un caractère sacré : ''"les premiers apôtres du catholicisme, fidèles à leur système de sanctifier tout ce qu'ils ne pouvaient déraciner de l'ancien culte, reconnurent la légitimité de ces danses, et elles continueront dans les temples et les cimetières chrétiens, où malgré les foudres du pape '''ZACHARIE''', elles n'étaient pas encore partout abolies au milieu du siècle dernier. Mais les temps ont changé. les joueurs de biniou ne sont plus représentés aux fidèles que comme des agents de perdition : la danse déchue est redevenue profane. Les prêtres modernes en ont fait un péché, en ont fait un crime. N'y a-t-il pas dans cet anathème un fâcheux rigorisme. Proscrivez l'abus mais permettez l'usage. L'homme laborieux a besoin de distractions et la jeunesse d'amusements"''. | ||
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