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Bellevue : Balade sur la ligne bleue : Différence entre versions

(la balade par le texte)
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L'ouvrage de Quéliverzan, naît de la visite effectuée par Filley de la Côte à Brest en 1763 : Le Duc de Choiseul, ministre de la Marine envoie Filley de la Côte, « Lieutenant général des armées du Roy  » pour visiter '''« le port et arsenal de Marine de Brest  et voir s'il n'était pas susceptible d'être augmenté, et voir à quels endroits cette augmentation pouvait se faire ». L'idée étant de  porter le port de Brest à une capacité de 60 vaisseaux
 
L'ouvrage de Quéliverzan, naît de la visite effectuée par Filley de la Côte à Brest en 1763 : Le Duc de Choiseul, ministre de la Marine envoie Filley de la Côte, « Lieutenant général des armées du Roy  » pour visiter '''« le port et arsenal de Marine de Brest  et voir s'il n'était pas susceptible d'être augmenté, et voir à quels endroits cette augmentation pouvait se faire ». L'idée étant de  porter le port de Brest à une capacité de 60 vaisseaux
Filley de la Côte accompagné de Choquet de Lindu « Ingénieur en Chef de la Marine »,  entreprend l'inspection. Plusieurs sites de la rade sont visités :
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Filley de la Côte accompagné de M. de Rosily, commandant de la marine à Brest, et Frezier, directeur des fortifications,  entreprend l'inspection. Plusieurs sites de la rade sont visités :
  
 
-l'emplacement de '''Penfourn à Landévénec''' : suffisamment profond, bien abrité et disposant d'un chenal qui « serpentant jusqu'à la pointe de Bindic distante d'une lieue de l'Isle ronde », mais exposé au vent dominant de Nord Ouest qui interdisait toute sorties aisées de la rivière. Le projet est abandonné.  
 
-l'emplacement de '''Penfourn à Landévénec''' : suffisamment profond, bien abrité et disposant d'un chenal qui « serpentant jusqu'à la pointe de Bindic distante d'une lieue de l'Isle ronde », mais exposé au vent dominant de Nord Ouest qui interdisait toute sorties aisées de la rivière. Le projet est abandonné.  

Version du 20 septembre 2012 à 15:58

Balade sur la "ligne bleue"

Kervallon Bouguen.png
Brest1790.jpg

Le 24 avril 2012, BELLEVUE "fête le printemps" et c'est avec une météo clémente que le groupe Mémoire du CCQ de Bellevue invitait les uns et les autres à un balade autour des fortifications des deux rives du fond de la PENFELD.

Un parcours de 3km, effectué dans l'aprés-midi, de Quéliverzan (Ouvrage à Cornes de Quéliverzan) au Bouguen (Porte de Castelnau) qui a permis à près d'une cinquantaine de personnes de tout âge de parcourir deux siècles "d'histoires" d'un patrimoine visible et invisible. Six étapes jalonnaient ce parcours, chacune d'entre elles étant l'occasion d'écouter les commentaires des différents intervenants.

Hugues Vigouroux, membre du CCQ de Bellevue - Ollivier Disarbois, Président des "Amis des Baraques" - Michel Madec, professeur d'histoire et géographie - Andrée Loaec, fille de Mimi Salou, figure de la résistance brestoise

Les commentaires de ceux-ci ont été enregistrés par René Robardet,membre du CCQ de Bellevue et sont disponibles dans la rubrique "Ecouter la balade".

Les étapes

  • Point de départ : "Porte de l'Arrière-Garde".
  • Étape 1 : Quéliverzan: l'Ouvrage à "Cornes"
  • Étape 2 : Kervallon: le port "corsaire" et la bastide
  • Étape 3 : Parking des archives municipales: la reconstruction, Brest en Baraques
  • Étape 4 : Devant l'IUT: la seconde guerre mondiale: Résistance et martyrs, les fusillés du Bouguen
  • Étape 5 : Parking près du gymnase universitaire: la prison du Bouguen
  • Étape 6 : Terrain de rugby universitaire: l'ouvrage du Bouguen et du Ménes, la Porte de Castelnau ou Porte du Bouguen
  • Point final : Jardin partagé, rue de Penthièvre

Écoutez la balade

Carte interactive de la balade

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la balade par l'image

la balade par le texte

* L'OUVRAGE A CORNES DE QUELIVERZAN

Les circonstances

L'édification de cette partie des fortifications brestoises procède d'un environnement diplomatique et militaire de « crise ». La seconde moitié du XVIIIè voit les grandes puissances européennes, dont la France et l'Angleterre, se déchirer à l'occasion de plusieurs conflits : guerre de succession d'Autriche (1740-1748), guerre de Sept-Ans (1756-1763), guerre d'Indépendance américaine (1775-1782). Les suites de la guerre de Sept-Ans consacrent, l'Angleterre comme la grande puissance maritime de son temps, imposant ainsi à la France, son éternelle rivale, sa totale suprématie sur les mers du globe. C'est dans ce contexte général qu'est décidé d'établir Brest, cité du Ponant, comme fer de lance dans la reconquête française dans le domaine maritime.

L'ouvrage de Quéliverzan, naît de la visite effectuée par Filley de la Côte à Brest en 1763 : Le Duc de Choiseul, ministre de la Marine envoie Filley de la Côte, « Lieutenant général des armées du Roy  » pour visiter « le port et arsenal de Marine de Brest et voir s'il n'était pas susceptible d'être augmenté, et voir à quels endroits cette augmentation pouvait se faire ». L'idée étant de porter le port de Brest à une capacité de 60 vaisseaux Filley de la Côte accompagné de M. de Rosily, commandant de la marine à Brest, et Frezier, directeur des fortifications, entreprend l'inspection. Plusieurs sites de la rade sont visités :

-l'emplacement de Penfourn à Landévénec : suffisamment profond, bien abrité et disposant d'un chenal qui « serpentant jusqu'à la pointe de Bindic distante d'une lieue de l'Isle ronde », mais exposé au vent dominant de Nord Ouest qui interdisait toute sorties aisées de la rivière. Le projet est abandonné.

-Ils se portent ensuite sur le Fret, site bien protégé mais « trop découvert des vents d'Est »,

-la visite se poursuit dans la « rivière de Landerneau vis-à-vis de la Chapelle St Jean ou il y a 30 pieds d'eau et d'où on pourrait sortir par les vents d'Est pour aller en rade », le site pouvait, dans ses dispositions naturelles, répondre aux exigences du projet mais nécessitait pour contenir le complément aux 60 vaisseaux projetés l'a construction complète d'un nouveau port militaire : avec sa « mise en sûreté » (l'établissement d'ouvrages et de fortification pour le protéger) et un arsenal pour l'armement et l'approvisionnement des vaisseaux.

Tel n'était pas l'idée et ils furent contraints de se rabattre sur le site brestois: Filley projeta alors de creuser la Penfeld dans sa partie haute et d'y installer les infrastructures nécessaires à l'extension projetée du port de Brest. Le site étant retenu il importait désormais de construire les infrastructures nécessaires à cette extension et de pourvoir ce nouvel établissement, comme l'usage alors le commandait, d'une protection immédiate.


800px-Plan de la rade de Brest.jpg


l'édification des dernières pierres du mur brestois

Les travaux d'aménagement du port seront l'oeuvre de Choquet de Lindu, qui réintègre en 1767 son corps d'origine, la Marine, après un cours détachement au Génie. L'édification d'un ouvrage « en avant du bastion de Saint-Renan » à Quéliverzan,, s'inscrit dans cette logique de « mise en sûreté » de l'arsenal. Envisagé par Filley de la Côte, le projet sera finalement modifié, respectant en cela un usage convenu dans le corps des Ingénieurs du Génie et mené à terme par Lazare Dajot, officier du Génie, directeur des Fortifications de Bretagne à partir de 1768, plus connu dans notre cité pour la promenade au centre-ville qui porte son (le Cours Dajot) dont il dresse les plans en 1769. La construction de l'ouvrage de Quéliverzan et de son pendant sur les hauteurs du Bouguen et du Ménez connurent bien des vicissitudes: querelles de corps d'armée entre la Marine, le Génie, l'Armée de Terre , d'hommes, de pouvoir, de prestige, de stratégie entre les tenants de l'Ecole de Mézières (Ecole fondée en 1749 en charge de la formation des ingénieurs du corps royal du Génie) : fidèle au principe de la « défense bastionnée » du Maître Vauban et ceux comme Langeron qui, enregistrant les progrès constant de l'art de la guerre (progrès de l'artillerie, guerre de mouvement..) envisageaient autrement les combats et ne voyaient plus dans le siège la menace principale. Finalement, le comte de Monteynard, successeur du Duc de Choiseul au Ministère de la Guerre, fait œuvre de compromis; l'ouvrage est édifié entre 1773 et 1776 (note:l'établissement d'un hôpital pour 550 soldats y est envisagé en 1779)

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Un ouvrage classique de la défense bastionnée

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