Société des patronages laïques municipaux
La Société des Patronages Laïques Municipaux (S.P.L.M.)
C'est une structure originale et probablement propre à la ville de Brest. L'appellation «Patronage Laïque» pour une association ne semble pas courante au plan national.
L'origine de ce qualificatif «laïque» est la manifestation d'une volonté de rompre l'hégémonie des organisations cléricales et conservatrices, envers la jeunesse, particulièrement en Bretagne aux XIX ème et XX ème siècles. Les patronages étaient essentiellement contrôlés par le clergé catholique.
Ville ouvrière, Brest a vu la naissance d'associations voulant s'affranchir de cette tutelle et se situant dans une optique d'émancipation des milieux populaires, d'où une orientation vers la gauche politique. C'est ainsi que sont nées dans divers quartiers ou bourgs proches de Brest, des associations revendiquant ouvertement l'appellation «laïque». A partir de 1945, du fait du rattachement de certains bourgs (dont Saint-Marc), à la ville de Brest, la Société des Patronages Laïques Municipaux s'est progressivement étoffée jusqu'à regrouper 9 patronages et le Foyer.
Ces associations ont toujours été dépendantes de la Ville, notamment pour les locaux (propriété municipale) et les aides financières au fonctionnement. En retour elles se posaient en partenaires de la Ville pour la mise en œuvre de certains aspects des politiques municipales.
Les relations et les collaborations SPLM/Ville ont été plus ou moins intenses, selon les politiques municipales. Les Patros ne souhaitent pas être simplement des gestionnaires de projets élaborés par la Ville. Nous aspirons aussi à développer nos propres projets au niveau du quartier et ce, tout au long de l'année.
La Ville reste notre partenaire majeur, non seulement au plan financier mais aussi pour des projets particuliers concernant l'enfance et la jeunesse : séjours d'été, relations européennes...
Les relations internes entre Patros, traversent aussi des périodes de débats assez vifs, car la SPLM, intermédiaire entre Fédérations et Clubs a parfois quelques difficultés à situer son domaine d'action.
Au milieu des années 90, le Foyer peinait à faire partager ses points de vue concernant par exemple, la décentralisation des activités jeunes durant l'été. De même nous regrettions le manque de débats d'idées.
Malgré cela, nous nous sommes toujours investis en participant régulièrement aux réunions du Bureau et du Conseil de gestion.
Un climat serein permet aujourd'hui de travailler ensemble sur des dossiers importants, tels les conventions entre Ville et Patronages.
