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Consulaire : Différence entre versions

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'''La Consulaire''' est le nom d'une pièce d'artillerie, prise lors du siège d'Alger en 1830, et érigée en monument à proximité de la forme de Troulan.
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'''La Consulaire''' est le nom d'une pièce d'artillerie, prise lors du siège d'Alger en 1830, et érigée en monument à proximité du Bassin Tourville (forme de Troulan).
 
 
Localisé dans l'[[Arsenal]], son accès n'est rendu possible que par l'ouverture de celui-ci lors des festivités maritimes tel que [[Portail:Brest 2008|Brest 2008]].
 
  
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Localisé dans l'[[Arsenal]], son accès n'est rendu possible qu' à l'occasion de visites guidées  (Journées européennes du Patrimoine) et lors des Fêtes maritimes comme en 2008.
 
==Description==
 
==Description==
[[Image:La Consulaire - coq sommital.jpg|thumb|Le Coq dominant le monde.]]
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[[Image:La Consulaire - coq sommital.jpg|thumb|Le Coq symbole de la France sous la Monarchie de Juillet.]]
La pièce d'artillerie d'une longueur d'environ 7 mètres, est dressée verticalement sur un bloc de granit. Elle est surmontée d'un coq tenant un globe sous une de ces pattes. Ce coq victorieux, c'est bien sur le symbole de la France tenant sous sa patte le monde.
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La pièce d'artillerie d'une longueur de 6,58 mètres, fut dressée verticalement sur un socle de granit. Elle est surmontée d'un coq tenant un boulet sous une de ses pattes. Ce coq aux ailes déployées et à la patte levée symbolisait la France sous la Monarchie de Juillet , sa patte repose ici sur un boulet au calibre du canon.
 
 
Le socle est en granit de l'[[Aber-Ildut]], flanqué de plaques en bas-reliefs du sculpteur Seur.  
 
 
 
=== Plaques ===
 
  
 
La plaque de la face est du socle porte une inscription dont la transcription est la suivante :
 
La plaque de la face est du socle porte une inscription dont la transcription est la suivante :
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A l'opposé sur la face sud, on retrouve une allégorie de l'Armée, autour de la représentation d'un canon sur roue, d'une cuirasse, d'un casque, de drapeaux et d'un tambour.
 
A l'opposé sur la face sud, on retrouve une allégorie de l'Armée, autour de la représentation d'un canon sur roue, d'une cuirasse, d'un casque, de drapeaux et d'un tambour.
  
La plaque de la face ouest est la plus représentative de la mentalité de l'époque. Elle représente la France civilisatrice tendant la main à l'Afrique, une Afrique délivrée, vivifiée, éclairée par les bienfaits de la France et de la civilisation.  
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La plaque de la face ouest est la plus représentative de la mentalité de l'époque. Elle représente la France civilisatrice tendant la main à l'Afrique, une Afrique délivrée, éclairée par les bienfaits de la France et de la civilisation.  
  
 
Assise sur un fauteuil, la France majestueusement habillée et couronnée tend une main secourable vers une Afrique représentée par une femme à la poitrine dénudée, assise à même le sol à l'ombre d'un palmier. Le soleil de la connaissance, au dessus de la France, darde ses rayons vers l'Afrique.
 
Assise sur un fauteuil, la France majestueusement habillée et couronnée tend une main secourable vers une Afrique représentée par une femme à la poitrine dénudée, assise à même le sol à l'ombre d'un palmier. Le soleil de la connaissance, au dessus de la France, darde ses rayons vers l'Afrique.
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==Histoire du canon ==
 
==Histoire du canon ==
Cet énorme canon date de la fin des travaux de fortification de la ville d'Alger, en 1542. Fabriqué par un fondeur vénitien suite à la commande du pacha Hassan, long de 7 mètres, et d'une portée exceptionnelle de 4 872 mètres, cette pièce d'artillerie fut baptisée ''Baba Marzoug'' (Père Fortuné). Elle interdisait à tout navire ennemi l'accès à la rade d'Alger.
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Cet énorme canon date de la fin des travaux de fortification de la ville d'Alger, en 1542, son rôle était d'interdire à tout navire étranger l'entrée de la rade d'Alger. D'après le lieutenant-colonel Préaux il aurait été fabriqué par un fondeur vénitien suite à la commande du pacha Hassan, long de 6,58 mètres, et d'une portée de 4 872 mètres, cette pièce d'artillerie fut baptisée ''Baba Marzoug'' (Père Fortuné). Mais il faisait vraisemblablement partie d'un ensemble de "basilics" identiques fondus à la Fonderie impériale d'Istambul pour le Sultan Selim 1er (1512-1520) dont le nom est gravé sur le canon.
  
 
==Pourquoi ''La Consulaire'' ? ==
 
==Pourquoi ''La Consulaire'' ? ==
Son nom provient de son utilisation comme engin de mise à mort du consul français à Alger en 1671. Celui-ci, accusé de traitrise, fut en effet placé devant la bouche à feu avant que celle-ci ne fasse feu sur le navire amiral de la flotte française qui bombardait la ville. Le consul martyr baptisera la pièce d'artillerie pour les français, et donnera toute son importance à son érection comme monument à la gloire des Armées françaises.
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Son nom " la Consulaire" provient de son utilisation pour le lynchage du Consul De France à Alger en 1683 alors que la flotte de l'Amiral Duquesne bombardait Alger. Le Père Jean Le Vacher eu la tête introduite dans la bouche du canon auquel on mis le feu. cet évènement donnera toute son importance à son érection comme monument à la gloire des Armées françaises
  
 
==Érection du monument==
 
==Érection du monument==
Erigée en 1833, sur l'ordre de l'amiral en chef Victor-Guy Duperré, originaire de Brest, face au Magasin Général quai Tourville, ce monument est tout à la fois le symbole d'une victoire française et celle d'une volonté colonisatrice qui durera encore plus d'un siècle.  
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Ce monument commémorant la prise d'Alger fut érigé en 1833, sur l'ordre de l'amiral en chef Victor-Guy Duperré, ancien Préfet maritime de Brest et commandant de la flotte française, face au Magasin Général quai Tourville. Il fut inauguré le 27 juillet 1833 pour le 150 e anniversaire de la mort tragique du père Jean Le Vacher , vicaire apostolique et Consul de France à Alger.
 
 
 
==Voir aussi==
 
==Voir aussi==
 
*{{w|La Consulaire}} sur Wikipédia
 
*{{w|La Consulaire}} sur Wikipédia
 
[[Catégorie:Brest 2008]][[Catégorie:Histoire de Brest]][[Catégorie:Wiki-journée Brest 2008]][[Catégorie:Port de Brest]]
 
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Version du 18 juin 2024 à 13:48

Vue générale.

La Consulaire est le nom d'une pièce d'artillerie, prise lors du siège d'Alger en 1830, et érigée en monument à proximité du Bassin Tourville (forme de Troulan).

Localisé dans l'Arsenal, son accès n'est rendu possible qu' à l'occasion de visites guidées (Journées européennes du Patrimoine) et lors des Fêtes maritimes comme en 2008.

Description

Le Coq symbole de la France sous la Monarchie de Juillet.

La pièce d'artillerie d'une longueur de 6,58 mètres, fut dressée verticalement sur un socle de granit. Elle est surmontée d'un coq tenant un boulet sous une de ses pattes. Ce coq aux ailes déployées et à la patte levée symbolisait la France sous la Monarchie de Juillet , sa patte repose ici sur un boulet au calibre du canon.

La plaque de la face est du socle porte une inscription dont la transcription est la suivante :

La Consulaire,
prise à Alger le 5 juillet 1830,
jour de la conquête de cette ville par les Armées Françaises,
l'A. B.on Duperré commandant l'escadre.
Érigée le 27 juillet 1833,
S. M. Louis Philippe régnant,
le V. A. C.te de Rigny ministre de la Marine,
le V. A. Bergeret préfet maritime.


La plaque de la face nord, représente la Marine. Autour d'une ancre de marine sont agglomérés divers éléments de l'univers maritime : une proue en forme de bélier, un trident, une hache d'abordage, un drapeau et divers espars.

A l'opposé sur la face sud, on retrouve une allégorie de l'Armée, autour de la représentation d'un canon sur roue, d'une cuirasse, d'un casque, de drapeaux et d'un tambour.

La plaque de la face ouest est la plus représentative de la mentalité de l'époque. Elle représente la France civilisatrice tendant la main à l'Afrique, une Afrique délivrée, éclairée par les bienfaits de la France et de la civilisation.

Assise sur un fauteuil, la France majestueusement habillée et couronnée tend une main secourable vers une Afrique représentée par une femme à la poitrine dénudée, assise à même le sol à l'ombre d'un palmier. Le soleil de la connaissance, au dessus de la France, darde ses rayons vers l'Afrique.

Histoire du canon

Cet énorme canon date de la fin des travaux de fortification de la ville d'Alger, en 1542, son rôle était d'interdire à tout navire étranger l'entrée de la rade d'Alger. D'après le lieutenant-colonel Préaux il aurait été fabriqué par un fondeur vénitien suite à la commande du pacha Hassan, long de 6,58 mètres, et d'une portée de 4 872 mètres, cette pièce d'artillerie fut baptisée Baba Marzoug (Père Fortuné). Mais il faisait vraisemblablement partie d'un ensemble de "basilics" identiques fondus à la Fonderie impériale d'Istambul pour le Sultan Selim 1er (1512-1520) dont le nom est gravé sur le canon.

Pourquoi La Consulaire ?

Son nom " la Consulaire" provient de son utilisation pour le lynchage du Consul De France à Alger en 1683 alors que la flotte de l'Amiral Duquesne bombardait Alger. Le Père Jean Le Vacher eu la tête introduite dans la bouche du canon auquel on mis le feu. cet évènement donnera toute son importance à son érection comme monument à la gloire des Armées françaises

Érection du monument

Ce monument commémorant la prise d'Alger fut érigé en 1833, sur l'ordre de l'amiral en chef Victor-Guy Duperré, ancien Préfet maritime de Brest et commandant de la flotte française, face au Magasin Général quai Tourville. Il fut inauguré le 27 juillet 1833 pour le 150 e anniversaire de la mort tragique du père Jean Le Vacher , vicaire apostolique et Consul de France à Alger.

Voir aussi

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